Travailler oui, mais pas n’importe comment
Le travail * au Bateleur : s’organiser collectivement et horizontalement. Faire vivre les valeurs, les envies, les idées des porteurs et porteuses du projet. Entreprendre, se tester, et trouver une place au sein d’une équipe.
Accueil en immersion
Les 6 salarié·es de l’association accueillent régulièrement des stagiaires, des personnes en reconversion, des futur·es entrepreneur·ses de la conserve, qui souhaitent découvrir, apprendre, se former, et construire. Nous accueillons notamment des Compagnons du REPAS ! N’hésitez pas à nous contacter 😉
L’économie comme outil de transformation
C’est aussi mettre du sens dans son activité.
L’objectif de l’association est de redonner sa place nourricière à l’agriculture et aux paysan·nes, de valoriser les ressources culturelles et vivrières du territoire, de recréer du lien entre producteur·rices et consommateur·rices, de rendre accessible des produits de qualités…
Et tout ça, le Bateleur tente de le mettre en place en dégageant des salaires, en créant de l’économie locale sur un territoire rural plutôt isolé.
Une aventure humaine qui se saisit de l’outil économique, pour expérimenter une activité génératrice de richesses bénéfiques pour l’environnement et les acteurs locaux.
Un autre aspect important du travail au sein de l’association est l’apprentissage et la professionnalisation par l’expérience concrète de l’activité et de son développement.
Tous·tes les acteurs et actrices du projet ne sont pas des expert·es de la transformation alimentaire, du jardin, de la commercialisation, de l’analyse budgétaire,etc.
Ils et elles ne sont pas issu·es non plus du monde agricole.
Chacun·e a appris son métier, est devenu·e professionnel·le en le faisant, en s’auto-formant, en visitant d’autres projets,etc…
Ainsi, le Bateleur agit dans une démarche d’éducation populaire. Les 6 salarié·es de l’association accueillent donc régulièrement des stagiaires, des immersions, des gens en reconversion, des futur·es entrepreneur·ses de la conserve, etc. qui souhaitent découvrir, apprendre, se former, et construire.
* Étymologie du mot « travail »
Une étude faite par Marie-France Delport des mots hispaniques médiévaux trabajo (= travail) et trabajar (= travailler) montre qu’ils expriment une « tension qui se dirige vers un but et qui rencontre une résistance ». L’auteure propose de rapprocher cette description sémantique du préfixe latin trans-, qui se réduit souvent à tra– (tramontane, traverser, traboule, etc.), et qui exprime un principe de passage d’un état vers un autre.
Un autre lien : le lien formel évident entre travail et l’anglais travel, qui signifie « voyager ». Tout porte à croire que l’anglais travel provient bel et bien de France, à époque médiévale et peut-être avant. Une source serait donc commune à l’anglais travel et au français travailler, en imaginant une bifurcation vers l’idée du voyage – accompagnée de l’idée d’effort ou d’obstacle à franchir – et une autre vers l’idée plus générale de « tension vers un but rencontrant une résistance ».